Les sciences marines montrent la voie d’une Bretagne réunifiée
communiqué de presse
Brest, le 17 mai 2011
Les sciences marines montrent la voie d’une Bretagne réunifiée
Les chercheurs et ingénieurs des établissements de recherche marine de Brest, Rennes et Nantes viennent de rassembler leurs compétences et leurs moyens dans le cadre d’une coordination baptisée Axe Mer Ouest (AMO). Les initiateurs de ce regroupement des forces font valoir qu’ensemble ils pèsent d’un poids conséquent (1.500 chercheurs et ingénieurs) au plan non seulement national mais aussi mondial.
En tant que conseiller régional je ne peux que me réjouir de cette initiative qui montre toute la pertinence au 21ème siècle d’une Bretagne réunifiée, de Nantes à Brest. Dans la démarche d’AMO il n’y a très probablement aucune motivation militante. C’est sans doute le pragmatisme qui a prévalu et, en l’occurrence, le pragmatisme est commandé par la géographie. Dans une région aussi imprégnée par le fait maritime que la Bretagne, séparer le pôle Nantes – St-Nazaire de la péninsule armoricaine est une absurdité qui coûte cher. C’est cette situation absurde qui a débouché récemment sur une division des forces bretonnes dans le secteur stratégique des énergies marines, le pôle industriel de la Basse-Loire ayant rejoint celui du Havre (2ème port français dont N. Sarkozy veut faire "le" port du "Grand Paris") pour concurrencer l’alliance des pôles lorientais et brestois. Qui paiera les dégâts?
La géographie est une constante si incontournable que l’association professionnelle des Géographes de Bretagne s’est spontanément structurée à l’échelle des 5 départements. Il serait grand temps que les élus bretons fassent preuve de la même clairvoyance car c’est des emplois de demain qu’il s’agit.